Le secret d'un portefeuille performant ? Maîtriser ses émotions et déchiffrer les marchés !

 

La citation du mois : "Plus d’argent a été perdu en bourse en essayant d’éviter les corrections que durant les corrections elles-mêmes" (Peter Lynch)

 

Quelle surprise ! Une fois encore, les marchés se sont joués des prévisionnistes. Vers la fin de décembre, tous les signes semblaient pointer vers une récession imminente, avec une majorité d'experts prévoyant une année des plus sombres. 

 

Dans ce climat d'incertitude, nous avons indiqué dans notre Newsletter de décembre 2022 (https://www.pureperf.fr/articles/dcryptage-27-dcembre-2022) que le challenge était de penser à long terme et d’investir à court terme : "Même si le ciel semble se couvrir à moyen terme, rien n'indique une tempête pour 2023. (...) À court terme, il pourrait y avoir de bonnes surprises. Une baisse de l'inflation, une récession de courte durée et un recul moins important des bénéfices des entreprises pourraient propulser les marchés actions à la hausse, avec une progression de 10% à 20% possible au cours des trimestres à venir."

 

Au final, ce qui compte, ce n'est pas d'avoir raison, mais de performer. C'est là que notre approche PurePerf prend tout son sens : elle ne se base pas sur nos analyses, mais vise à détecter les tendances haussières parmi les 13 ETFs de notre univers d'investissement pour faire croître notre capital.

 

Au 25 juin, notre stratégie affiche une progression de 5.05% depuis le début de l'année. Ces résultats sur près de six mois sont en ligne avec notre performance moyenne annuelle de 9.5% depuis fin 2018.

 

dcryptage-25-juin-2023

 

Pourquoi ces six derniers mois ont-ils été aussi bons ?

 

Enfermés dans nos certitudes que la seule stratégie pour juguler l’inflation était de recourir aux méthodes des années 80 (monter les taux directeurs pour freiner la demande en provoquant une hausse du chômage), nous nous sommes tous sommes moqués de la FED l’année dernière. Et si finalement l’inflation n’était que transitoire, comme annoncé par Jérôme Powell il y a un an ? 

 

Et si le pic d'inflation récent était moins lié aux trillions de dollars injectés dans l'économie qu'à la perturbation des systèmes de production et des chaînes logistiques, générant un déséquilibre significatif entre l'offre et la demande durant la crise du Covid ? 

Si tel est le cas, alors nous pourrions voir une normalisation progressive, avec seulement une légère augmentation du chômage et des récessions suffisamment brèves et modérées pour ne pas nuire à nos économies.

 

Jusqu'à présent, les banques centrales ont réussi à prévenir un choc déflationniste pendant la crise du Covid et ont orchestré une sortie de crise relativement douce en restant suffisamment accommodantes. Pour faire un sans-faute, il ne leur reste plus qu'à ramener l'inflation à des niveaux de 2-3% en évitant une sortie de route. Les États-Unis sont bien engagés sur ce chemin, et les autres pays développés les suivent de près, avec un décalage de six à neuf mois.

 

Si ce scénario se confirme, alors les craintes d'une forte récession vont s'estomper, dissipant ainsi le nuage menaçant qui pesait sur les résultats des entreprises pour les années à venir.

 

Ajoutez à cela l'essor fulgurant de l'intelligence artificielle et vous obtenez des perspectives prometteuses pour les trimestres à venir.

 

Est-ce le début d’un nouveau marché haussier ?

 

Pas si vite… Si les discussions sur l'inflation et la récession devraient perdre de leur intensité dans les mois à venir, la question prédominante est désormais celle de la croissance. Le danger est de rester enlisés dans une phase de stagnation prolongée, sans rebond économique significatif.

 

Le prochaine débat concernera le ralentissement de la croissance américaine (malheureusement, en Europe, cette question ne se pose plus). Avec 19% du PIB mondial, la Chine a un rôle majeur à jouer. Ceci, combiné avec les élections américaines de l'année prochaine, rend inévitables les tentatives de rapprochement entre les administrations américaine et chinoise, malgré leurs différences politiques.

 

L’été sera chaud

 

Les banques centrales ne devraient plus surprendre qu’à la baisse et la reprise de vigueur des marchés d’actions est partout. 

 

Vous avez sans doute lu que leur hausse de ces derniers mois a été portée par un petit nombre de titres, en particulier aux États-Unis avec les fameux "Big 7" (Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Tesla, Meta et NVIDIA). Ces entreprises ont vu leur valeur grimper de 70%, représentant une part majeure de la progression de l'indice S&P 500 des grandes compagnies américaines.

 

Il ne vous a pas échappé que ces sept valeurs clés sont toutes des acteurs majeurs de l’intelligence artificielle. 

 

Cette situation rappelle naturellement le boom des valeurs internet de 1999. Cependant, il y a une différence de taille : les entreprises dont les actions flambent aujourd'hui sont des géants qui génèrent des bénéfices. Le défi est que leurs valorisations sont déjà tellement élevées qu'elles doivent se montrer à la hauteur pour ne pas décevoir.

 

Dans l'intervalle, tous les investisseurs qui avaient adopté une position trop défensive ont été contraints d'augmenter leur exposition aux actions pour ne pas rater l'opportunité et prendre du retard par rapport au marché et à leurs concurrents.

 

Il n'y a rien de mal à spéculer sur ces noms pendant que la frénésie spéculative bat son plein. Cependant, souvenez-vous qu'à la fin, la réalité finit toujours par l'emporter. Évitez d'être trop gourmand et n'oubliez pas de prendre vos bénéfices.

 

Notre sentiment de marché 

 

Pour nous, il n’est pas question de prendre ce type de position. Notre objectif n’est pas de gagner 70%. Nous sommes beaucoup plus modestes et nous contentons de 10% par an sur la totalité de notre portefeuille, tout en cherchant à limiter les risques de perte.

 

Cette approche requiert une véritable diversification. Nous scrutons, bien entendu, les principaux indices d'actions et les marchés obligataires. Mais notre vision s'étend également aux marchés émergents, aux matériaux, à l'énergie, au bois, à l'eau, aux matières premières agricoles, et à l'or physique.

 

Parmi ces classes d’actifs, les marchés émergents nous semblent pouvoir surperformer les pays développés.

 

Si l'inflation continue de baisser et que la croissance reste atone, nous prévoyons une diminution des taux d'intérêt à long terme. Les obligations d'État à taux fixe pourraient nous réserver une bonne surprise au second semestre. Cependant, dans ce contexte, la stratégie de points morts d'inflation semble moins porteuse.

 

En gestion de patrimoine, le temps est notre allié. Inutile de chercher à forcer le destin en essayant de grappiller ici et là 10% sur un titre. C'est la recette parfaite pour perdre de l'argent rapidement.

 

Si votre portefeuille est bien diversifié, ne rien faire est souvent une bonne stratégie. Assurez-vous simplement que votre niveau d'exposition globale correspond à votre tolérance au risque. 

 

Souvenez-vous que sur le long terme, la nature des lignes dans votre portefeuille ne constitue qu'une partie de votre performance. L'essentiel réside dans la taille de vos positions qui détermine votre risque. Ainsi, ajustez judicieusement ces paramètres pour optimiser vos résultats. L'allocation de base de PurePerf peut vous aider en cela.

 

Pour ceux qui ne peuvent rester inactifs et ressentent le besoin de faire bouger une partie de leur portefeuille, n'essayez pas de courir après le marché si vous avez manqué le dernier rallye haussier. Il semble être à bout de souffle, et une consolidation de 5% ne serait pas surprenante. Dans un marché en hausse technique, cela pourrait représenter une bonne opportunité pour prendre position.

 

Pour les autres, profitez des beaux jours, détendez-vous et oubliez votre portefeuille. Si vous êtes bien diversifié, le temps travaille en votre faveur.

 

Cet été, nous adopterons une position d'attente, et resterons alignés sur le portefeuille PurePerf. Alors que les investisseurs et les consommateurs semblent ignorer la Fed, il ne peut y avoir qu'un seul "gagnant" à ce jeu. Bien que notre confiance soit plus élevée qu'il y a quelques mois, le risque que "quelque chose se casse" n'est pas totalement écarté.

 

Breaking News

 

Cette lettre a été rédigée le 23 juin. Alors que nous nous apprêtions à l’envoyer, nous avons appris que les troupes du groupe Wagner étaient en route vers Moscou. 

 

Le risque inhérent à l'emploi de mercenaires est bien connu. Que ce soient les mercenaires numides après la première guerre punique, la garde varangienne des empereurs byzantins, ou les Condottieri, l'histoire nous a montré que leur loyauté n'est pas dictée par la fidélité à une cause ou à un pays.

 

Même les mercenaires suisses, pourtant réputés pour leur loyauté, sont en partie passés du côté des Milanais contre le canton d’Uri lors de la bataille d’Arbedo en 1422.

 

Les risques qui viennent à l'esprit sont liés à la sécurité et à la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques, les possibles effets d'entraînement accroissant l'instabilité régionale, et les flux de réfugiés.

 

Ensuite, nous avons appris le revirement d’Evgueni Prigojine, que nous n’avons pas compris.

 

Comme nous n’avons aucune expertise militaire ni géopolitique et comme ce n’est pas l’objet de cette lettre, nous nous contenterons d’analyser les implications pour les marchés. 

  

Si cette crise est résolue durant le weekend, ce sera un non-événement pour les marchés. Si elle débouche sur une crise plus grave en Russie ou en Biélorussie, elle pourrait sonner le glas du rallye d’été et favoriser la hausse du dollar et de l’or. Le phénomène de “fly to quality” pourrait alors faire baisser les taux longs et entraîner une appréciation des emprunts d’État. 

 

Dans de telles circonstances, le mieux est souvent de ne rien faire. Il est important de ne pas agir sous le coup de l’émotion. Notre portefeuille actuel est bien diversifié et suffisamment défensif pour faire face à ce qui peut être le début d’une nouvelle crise.

 

Nous surveillons les marchés pour vous et, si un événement majeur se produit, nous n’attendrons pas la fin du mois pour partager notre analyse. Dans cinq jours, nos signaux mensuels seront établis en prenant en compte les derniers mouvements des marchés. Il sera intéressant de voir si et comment le portefeuille PurePerf est impacté.

 

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Nous vous remercions pour votre confiance et restons à votre disposition pour vous aider à prendre les bonnes décisions.

 

Bien cordialement,

 

L'équipe PurePerf