Comment générez-vous de la performance ? Quelle est votre approche pour obtenir une certaine régularité de vos rendements ?
Notre philosophie d’investissement repose sur la conviction qu’il est impossible de prévoir l’évolution des marchés financiers de façon régulière et fiable. Nous cherchons à performer sans faire de prévision. Comment ?
Comprendre les marchés et une chose que de nombreux chroniqueurs font très bien. Mais ces mêmes chroniqueurs ne communiquent jamais sur leurs performances. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ?
Prévoir les marchés et générer de la performance sont deux sports différents. Sans boule de cristal, nous avons peaufiné depuis plus de trente ans une approche structurée qui s’affranchit de nos analyses et repose sur deux piliers.
Le premier s’appuie sur un portefeuille de base qui, en plus des actions et des emprunts d’État, accorde une place importante aux producteurs de matières premières, à l’or et aux obligations indexées sur l’inflation. A notre connaissance, cette approche de la diversification est unique en France. Reposant sur différents moteurs de performance et de risque, notre portefeuille de base est capable de naviguer les crises les plus graves. Mieux, sa performance le classe dans le premier décile des fonds diversifiés sur un, trois et cinq ans.
Ainsi, simplement en répliquant notre portefeuille de base, un particulier peut surperformer 90% des gérants diversifiés de la place, tout en étant exposé à un risque moindre. Et ce en gérant de façon passive, soit sans rien faire et sans avoir aucune vue sur les marchés.
Notre second pilier consiste à couper les positions lorsque le prix d’un actif se retourne, ou au contraire, à reprendre position pour capter rapidement le rebond.
Lorsque nous identifions qu’une classe d’actifs qui a bien performé commence à entrer dans une tendance baissière, nous préférons la vendre et attendre que son prix se redresse pour nous repositionner. Cette approche empirique nous a permis d’éviter des pertes importantes, notamment au début de la crise du Covid et en 2022.
Comment vos signaux d’achat et vente sont-ils définis ?
Lorsque nous regardons l’évolution du prix d’un actif, nous voyons une suite de chiffres qui correspond à un signal plus ou moins bruité. Comme dans les techniques de reconnaissance vocale, nous cherchons à isoler le bruit du signal en utilisant des techniques de traitement du signal. Identifier la tendance revient alors à observer dans quel sens le prix du signal débruité évolue.
Une fois la tendance définie, nous avons défini des règles qui nous permettent de reprendre position plus ou moins vite en fonction de la performance réalisée. Cette gestion agile est utile pour capter tôt les rebonds. Par exemple, si une position coupée nous a permis d’éviter une baisse de 30%, nous reviendrons sur le marché plus rapidement que si nous avons évité une baisse de 5%.
L’approche pour définir les signaux est-elle la même pour toutes les classes d’actifs ?
Oui. La meilleure façon d’éviter les pièges du data mining et de la suroptimisation des modèles est d’appliquer la même méthode pour tous les prix que nous analysons. Pour nous, une suite de chiffres reste une suite de chiffres. Peu importe ce qu’ils représentent. Notre modèle fonctionne avec n’importe quelle suite de données chiffrées. Nous pourrions l’utiliser pour analyser la propagation d’un virus, l’évolution de la météo, ou le prix de l’électricité.
Les signaux sont-ils toujours gagnants ?
Malheureusement non… Comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique, we don’t get it right all the time, but sometimes we get it very right. Nos signaux ne sont pas toujours bons, mais parfois ils sont vraiment très bons.
Les situations les plus difficiles sont celles où un actif entame une forte baisse, suivie d’une hausse brutale, elle-même suivie d’une nouvelle forte baisse. Cela peut nous conduire à couper nos positions juste avant le rebond, puis à reprendre position juste avant la nouvelle baisse.
Sans être très fréquents, de tels scénarios se produisent. Pour les éviter, nous avons mis en place deux lignes de défense :
- Nous diversifions nos positions en utilisant 13 ETFs qui représentent des sous-jacents différents (actions, obligations, matières premières, or). Ainsi, parmi les producteurs de matières premières, un mauvais signal sur l’énergie peut être compensé par de bons signaux sur l’eau et les produits agricoles.
- Notre analyse des signaux est effectuée sur des séries de prix débruitées, ce qui nous protège contre de nombreux faux départs de tendance (cf question 2).
Pourquoi les grilles d’allocation sont-elles revues seulement une fois par mois ?
Des signaux plus fréquents accroîtraient à coup sûr votre stress et vos coûts de transaction, sans pour autant améliorer la performance. Notre approche s’adresse aux épargnants qui cherchent à gérer activement leur argent sans y consacrer trop de temps. Nous leur permettons de faire croître leur épargne en gardant le contrôle de leur gestion, le tout sans perdre leur sommeil.
Utilisez-vous des produits dérivés (marchés à terme, options, swaps,…)? Votre portefeuille peut-il prendre des positions net vendeuses ?
Notre portefeuille est très classique et n’investit dans aucun produit dérivé. Seulement dans des ETFs et des sicav monétaires pour le cash.
Nous ne prenons que des positions à l’achat.
Pourquoi les gérants traditionnels ne proposent-ils pas une gestion similaire à PurePerf ?
Contrairement à un épargnant individuel, il est impossible à un grand gérant de fonds de couper toutes ses positions lorsqu’une classe d’actif se retourne. Le risque systémique est bien trop important. Ainsi, lorsqu’un gérant est négatif sur les actions ou les taux, il va alléger ses portefeuilles de quelques pourcents seulement. Au final, s’il a raison, ce gérant pourra être satisfait d’être en baisse de 20% quand son indice de référence est en recul de 25%. Sa mission est remplie, il est en surperformance. Mais vous avez perdu 20%…
Comment utiliser PurePerf dans la gestion de mon épargne ?
Vous êtes aux commandes ! Libre à vous de répliquer notre portefeuille à 100%, de n’appliquer nos signaux qu’à 25%, 50% ou 75% par rapport au portefeuille de base, ou de n’appliquer que les signaux qui sont en ligne avec vos propres convictions.
PurePerf peut aussi être utilisé comme une stratégie à part entière, venant diversifier vos positions actuelles, ou comme un filtre vous prévenant de ne pas acheter des actions au moment où le signal devient vendeur.
Enfin, vous pouvez utiliser la stratégie comme une source d’information indépendante de tout groupe financier et de toute publicité. Même si nos vues ne sont pas prises en compte dans nos signaux, nous aimons comprendre les forces qui agissent derrière les fluctuations des marchés. Nos analyses sont partagées chaque mois dans la Newsletter Décryptage, qui constitue un bon outil pour apprendre avant de passer à l’action.
J’ai constitué un portefeuille en vue de ma retraite. Quelle part doit suivre l’approche PurePerf ?
Si vous êtes à cinq ou dix ans de la retraite, votre priorité est de mettre de l’argent de côté et de faire croître cette épargne sans prendre des risques trop grands et sans avoir à subir des pertes élevées.
Le mieux pour vous est de bien diversifier votre portefeuille, en vous assurant d’avoir des moteurs de performance complémentaires.
Dans ce contexte, l’approche PurePerf constitue un des piliers de votre portefeuille. Elle a pleinement sa place aux côtés d’approches diversifiées performantes qui poursuivent d’autres philosophies d’investissement. Aucune de ces approches (y compris la nôtre) ne devrait néanmoins représenter plus d’un tiers de votre portefeuille.
Combien puis-je perdre en suivant la stratégie PurePerf?
Grâce à son approche combinant une grande diversification et des lignes de défense solides, notre stratégie excelle à protéger le capital.
Elle n’a jamais perdu 5% sur un an glissant. Toutefois, s’il y a une chose que nous pouvons vous garantir, c’est que nous aurons une mauvaise année. Si seulement nous pouvions vous dire laquelle…
Comme pour n’importe quel investissement, tout peut arriver. Pensez à la Loi de 1948 qui bloquait les loyers en France et garantissait aux locataires le droit au maintien dans leur logement. Pensez à l’Executive Order de 1933 interdisant à tout citoyen américain de détenir de l’or. Pensez aux emprunts russes ou aux propriétaires terriens qui détenaient des milliers d’hectares en Russie avant la révolution. Beaucoup étaient des Français fortunés.
Selon notre expérience, réaliser une performance de 9% à 10% par an est cohérent avec un risque de perte de 18% à 20% sur douze mois glissants. En dehors de la fermeture des marchés qui nous empêcherait de vendre nos positions, nous ne voyons pas bien dans quelles conditions un tel risque pourrait se matérialiser pour la stratégie PurePerf.
Même si nous faisons tout pour vous aider à protéger et faire croître votre argent, nous nous devons d’être complétement transparents vis à vis de nos abonnés quant aux risques pris. Sans risque, pas de performance… Le tout est de vous assurer de la capacité des stratégies que vous utilisez à transformer le risque en rendement dans la durée.
Quelles sont les trois questions à poser à mon banquier pour m’assurer que mon épargne est entre de bonnes mains ?
Voici les questions essentielles auxquelles vous devriez déjà savoir répondre. Si les réponses de votre conseiller ne sont pas claires, s’il essaie de vous vendre un autre produit (un produit garanti, un produit structuré…) en vous expliquant qu’il vous correspondrait mieux, méfiez-vous. Enfin, ne vous contentez pas de réponses générales, demandez des exemples et des preuves. Voici les trois questions-clés : - Comment générez-vous de la performance ? Quelle est votre approche pour obtenir une certaine régularité de vos rendements ? - Quelle part de votre performance des dernières années vient des actions, des obligations et des matières premières ? Si l’une de ces classes d’actifs représente constamment plus de 70% des gains ou des pertes, alors votre portefeuille n’est pas diversifié. Idem si toutes les positions sont dans le vert ou dans le rouge. A titre de comparaison, six de nos treize positions ont généré une performance positive en 2022. - Quel est votre budget de risque (en gros, combien votre gérant peut-il perdre sur un an glissant ?). Quels ont été les principaux contributeurs au risque de votre portefeuille au cours des dernières années ? Si plus de 80% du risque vient des actions, ce qui est très courant, alors votre portefeuille n’est pas diversifié. Il ne performera que dans les années favorables aux actions et vous fait courir des risques de pertes élevés. Afin d’avoir une discussion constructive avec votre conseiller, n’hésitez pas à lui envoyer vos questions à l’avance.
Quelles plateformes recommandez-vous pour implémenter la stratégie PurePerf ?
Nous ne recommandons aucun prestataire en particulier. L’offre de trading en ligne est aujourd’hui très vaste et la plupart des opérateurs traitent les ETFs que nous utilisons. Les assureurs-vie sont encore en retard mais leur offre d’ETFs s’enrichit régulièrement. Outre le nombre de supports disponibles, les frais et la qualité d’exécution de la plateforme doivent constituer vos principaux critères de sélection.
Je souhaiterais déléguer la gestion de mon portefeuille à une banque ou un conseiller financier indépendant qui partage la philosophie d’investissement de PurePerf. Avez-vous des noms à nous recommander ?
Le meilleur conseiller, c’est celui qui correspond à votre situation : selon votre âge, votre situation familiale et votre niveau de patrimoine, les enjeux évoluent. Il existe donc différents profils auxquels correspondent différents conseillers.
Pour vous aider à trouver cet oiseau rare, nous aimons l’approche de Neofa, qui propose de présenter trois conseillers financiers sélectionnés sur la basse de vos attentes. Après un entretien avec chacun d’eux, libre à vous d’en choisir un (ou pas). Précision importante : nous n’avons aucun lien avec Neofa. Vous trouverez plus d’informations en visitant leur site (https://neofa.com/fr ).