Le secret d'un portefeuille performant ? La maîtrise de ses émotions et la capacité à déchiffrer les marchés !
La citation du mois : "Quand nous voyons les choses de loin, elles nous apparaissent sous leur véritable forme." – Confucius
Face à l’immédiateté de l’information, l’objet de notre lettre mensuelle est de pouvoir nous poser et de prendre un peu de recul afin d’analyser la situation et de voir comment ajuster, si nécessaire, notre portefeuille.
La croissance américaine est restée très vigoureuse au troisième trimestre et, parallèlement, les crises militaires se propagent à travers le monde.
Si le conflit Israël-Hamas et la guerre en Ukraine viennent immédiatement à l’esprit, la tension monte entre le Kosovo et la Serbie, l’escalade se poursuit au Haut Karabakh dans le conflit opposant l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et les escarmouches entre les garde-côtes chinois et les vaisseaux philippins se succèdent dans les eaux contestées de la Mer de Chine Méridionale. Sans parler des manœuvres continues autour de Taiwan.
Alors que les États-Unis demeurent la superpuissance dominante, l’émergence de nations telles que la Chine ou la Turquie fait apparaître de nouvelles zones d’influence qui poussent vers un monde multipolaire.
Ces bouleversements géopolitiques entraînent une augmentation des dépenses militaires, une énergie coûteuse, une dette croissante et des taux élevés. A court et moyen terme, il est probable que la croissance économique stagne, avec des impôts en hausse et une inflation supérieure à celle des deux dernières décennies.
Un tel cocktail n’est pas favorable aux épargnants. L’histoire nous enseigne malheureusement que les gouvernements creusent les déficits et que les épargnants les épongent.
Alors que faire ? Cesser d’épargner ?
Nous sommes entrés dans une période où maintenir le pouvoir d’achat de son épargne va être difficile. La réalité est que protéger son épargne devient un défi. Aucun investissement n'est totalement sûr. Ni l’immobilier, ni les emprunts d’État, ni les actions, ni même l’or.
Durant ces périodes, les gagnants sont souvent ceux qui perdent le moins. Ils sont correctement placés pour capturer le rebond une fois la crise passée (toutes les crises finissent par passer). Leur secret ? Ils sont à la fois diversifiés et flexibles. Cela signifie qu’ils investissent dans toutes les régions du monde, dans tous les secteurs et dans de nombreuses classes d’actifs.
Afin de renforcer la diversification, les plus fortunés d’entre eux ont leur épargne dans plusieurs juridictions et leur or physique n’est pas en ETF mais détenu dans des vrais coffres ici et là.
L’épargnant moyen peut s’approcher de ce modèle. Un compte (déclaré) en Suisse et une assurance-vie luxembourgeoise sont des outils de diversification accessibles. Quant à l’allocation d’actifs diversifiée, elle est facile à répliquer via des ETFs.
Quel portefeuille-cible aujourd’hui ?
Dans la newsletter du mois dernier, nous évoquions la tentation du cash. Comme la stratégie PurePerf était alors en hausse de plus de 4% depuis le début de l’année, tout mettre en cash permettait de s’assurer une performance sur l’année de 5% sans risque. Cette approche reste valide.
Grâce à son profil très défensif, le portefeuille PurePerf est resté stable en octobre. Compte-tenu de la tendance du mois d’octobre, les signaux attendus le 31 sont prévisibles. Il est probable qu’une bonne partie des quelques positions qui restaient soient coupées à la fin du mois.
C’est le moment de vérité pour le marché
Se fixer un objectif de performance sur une année civile est ridicule. Tout le monde le fait pour des raisons de simplicité et de comparaison, mais cela ne fait fondamentalement pas de sens.
Il n’y a pas plus de raison de protéger sa performance et novembre qu’en avril. Ce qui compte, c’est de s’interroger à tout moment sur la structure de son portefeuille par rapport aux évolutions possibles du marché.
Après les fortes baisses de ces dernières semaines, on commence à entendre parler de krach imminent ou de forte consolidation à venir.
Soyons clairs, tous les acteurs qui voulaient se désengager l’ont déjà fait. Il reste sans doute encore des positions à solder, mais elles ne seront vendues qu’en cas de nouvelles encore plus négatives, comme l’élargissement du conflit Israël-Hamas à l’Iran, de nouveaux attentats ailleurs dans le monde, de très mauvais chiffres d’inflation laissant anticiper de nouvelles hausse des taux directeurs aux États-Unis, une faillite industrielle ou bancaire...
Tout cela est possible, mais le plus probable est qu’il ne se passe rien d’inattendu. Dans ce cas, gardons en tête que nous sommes à douze mois des prochaines élections américaines, et que l’année précédant les élections est historiquement une année positive pour les actions. La probabilité d’une forte baisse des actions dans les deux prochains mois est donc limitée, même si on ne peut évidemment pas complètement l’exclure.
Nous sommes ici face à la difficulté d’évaluer des possibilités par rapport à des probabilités.
Dans le cadre de notre épargne à long terme, le portefeuille PurePerf nous semble suffisamment défensif pour passer à travers les tempêtes. Si nous voulions nous en écarter, ce serait pour accroître notre exposition en prenant plus de risque sur les marchés obligataires, voire sur les actions. Il est sans doute un peu trop tôt pour se positionner, mais nous sommes prêts.
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