Le secret d'un portefeuille performant ? La maîtrise de ses émotions et la capacité à déchiffrer les marchés !

 

La citation du mois : "Les prévisions se réalisent souvent, mais rarement à l’heure."

 

Les experts en analyse saisonnière prédisaient une chute des marchés d’actions en septembre. Ils ont certes reculé, mais la vraie chute a concerné les marchés obligataires.

 

Les taux d’intérêt à long terme se sont à nouveau envolés, notamment aux Etats-Unis où les taux à dix ans ont dépassé la barre des 4.60%.

 

Est-ce surprenant ? Pas vraiment. Aujourd’hui, alors qu’il est possible de placer des dollars à court terme à plus de 5%, pourquoi investir à 10 ans alors que les banquiers centraux répètent que les taux courts ne vont pas baisser de sitôt ?

 

Quand dans le même temps, les particuliers japonais et le gouvernement chinois vendent leurs emprunts d’État américains, le déséquilibre entre l’offre et la demande ne peut qu’entretenir cette hausse des taux longs.

 

Est-ce grave ?

 

Oui.

 

Compte-tenu du poids des États-Unis dans l’économie mondiale et du niveau de leur dette qui représente près de 130% de son PIB. A titre de comparaison, ce chiffre s’élève à 112% pour la France et à 84% pour l’ensemble des pays de l’union Européenne. 

 

Arrêtons-nous cinq secondes pour bien comprendre la mécanique de ce cercle vicieux. Des taux d'intérêt plus élevés entraînent des coûts de financement plus élevés. Compte-tenu de leur déficit budgétaire chronique, les états doivent emprunter de plus en plus pour payer les intérêts et rembourser leur dette. Cela conduit à une émission plus importante de nouveaux emprunts d’État, qui vont être mis en vente sur le marché. Pour attirer les acheteurs, les nouvelles obligations doivent proposer des taux de plus en plus élevés, qui vont entraîner des coûts de financement plus élevés… La boucle est bouclée, le piège se referme.

 

Sans prendre des mesures radicales (combinant hausse d’impôts et réduction des dépenses), les US vont se trouver dans une situation fiscale intenable d’ici quelques années. Leur facture d'intérêts va finir par dépasser leurs dépenses de défense. 

 

Quand on comprend que dans cinq ans, plus de 20% des impôts prélevés aux États-Unis seront destinés à payer les intérêts sur la dette (pas à la rembourser), on prend la mesure du problème.

 

Quel impact ?

 

Les impacts sont multiples. D’abord, la tentation de l’inflation. Au-delà des discours officiels, chacun sait que l’inflation permet de rembourser sa dette en monnaie de singe. A l’heure actuelle, aucun gouvernement ne voit d’un mauvais œil une inflation autour de 5% par an. 

 

Mais cela ne suffira pas. Pour repartir sur des bases plus saines, il va falloir non seulement rembourser la dette, mais aussi réduire ses dépenses. La hausse des impôts des particuliers et des entreprises est inévitable à moyen terme. Elle aura des conséquences directes sur la consommation (donc la croissance) et sur les bénéfices des sociétés.

 

Tout cela est mal pris en compte par les marchés qui se focalisent davantage sur les six prochains mois que sur les six prochaines années.

 

La tentation du cash

 

Cette nouvelle hausse des taux longs va entraîner une revalorisation des actifs. Il se passe souvent quelques mois avant d’en voir les répercussions sur les entreprises, les banques et l’économie réelle. 

 

A trois mois de la fin de l’année, investir dans une bonne sicav monétaire ou en compte à terme permet de faire croître son patrimoine de 1% en prenant des risques très limités. Si vous avez suivi les signaux de PurePerf, votre portefeuille est en hausse de plus de 4% depuis le début de l’année. En mettant tout en cash, vous finirez l’année au-delà de 5%.

 

Certes, nous aimons nos signaux et continuons à les appliquer mais nous pouvons parfaitement comprendre que certains préfèrent se mettre en monétaire le temps d’y voir plus clair. Il n’y a aucun mal à cela, à condition de savoir revenir sur le marché le moment venu.

 

Aucun conseiller financier ne vous fera cette recommandation, mais c’est bien pour cela que vous lisez nos publications.

 

Si cet article vous a éclairé, partagez-le et inscrivez-vous à notre newsletter.

 

Si vous n'êtes pas abonné à PurePerf, c'est le moment de nous rejoindre (cliquer ici : https://www.pureperf.fr/subscribe). Le premier mois est gratuit et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

 

Merci pour votre confiance. Nous sommes là pour vous aider à être du côté de la force.

 

Bien cordialement,

 

L'équipe PurePerf