Le secret d'un portefeuille performant ? La maîtrise de ses émotions et la capacité à déchiffrer les marchés !

 

La citation du mois : "La fin est dans le commencement et cependant on continue. " (Samuel Beckett, Fin de Partie, 1957)

 

Après la baisse des marchés en août, nombreux sont ceux qui s'interrogent : est-ce une correction passagère après cinq mois de hausse, ou le début d’un recul plus marqué?

 

Cela fait 17 mois que nous sommes dans un cycle de resserrement des taux d’intérêt et, pour le moment, l’année a été plutôt bienveillante avec notre épargne. L’océan de liquidités créé pendant la crise du covid a permis d’absorber les hausses de taux. Il a également contribué à accentuer la désynchronisation des économies. 

 

Tandis que la Chine combat la déflation, l’activité aux États-Unis reste dynamique, avec des pressions inflationnistes persistantes. Lors de la conférence de Jackson Hole qui rassemble les banquiers centraux et les économistes du monde entier, Jérôme Powell a répété que l’inflation reste son problème numéro 1. Comme l’économie américaine ne ralentit pas assez vite pour éteindre l’inflation, la Fed s’engage à poursuivre ses mesures de resserrement monétaire. 

 

Le passé nous a appris que monter les taux en fin de cycle économique constituait un cocktail dangereux pour les économies et les marchés. Nous devons donc nous attendre à entrer dans le dur au cours des prochains trimestres.

 

En août, les taux d'intérêt des emprunts d’État américains à 10 ans ont grimpé à 4.34%, un plus haut depuis 2007. Trois facteurs expliquent cette hausse :

 

• Le retour de l’inflation et les prévisions de taux d’intérêt élevés pour les prochaines années pousse les investisseurs à exiger de meilleures rémunérations pour le risque qu’ils supportent en achetant des emprunts d’état. 

 

• La Chine, qui a largement financé le déficit américain ces dernières décennies, a réduit ses positions en emprunts d’État américain. Elles sont à leur plus bas niveau depuis 14 ans. De même, celles de l’Arabie saoudite ont été réduites au niveau d’il y a 6 ans.

 

• Les épargnants japonais, grands détenteurs de dette américaine, se tournent davantage vers leurs emprunts nationaux qui versent désormais des taux d’intérêt positifs.

 

Alors que la demande se tarit, l’offre de papier obligataire augmente car il faut bien financer le déficit budgétaire américain qui continue à croitre.  Sauf si la Fed décide de se mettre en face de ces vendeurs et d’accroître la taille de son bilan (ce qui n’est actuellement pas le cas, car elle cherche plutôt à le réduire), les taux longs montent lorsque d’aussi gros porteurs vendent leurs positions obligataires. 

 

Vous avez compris, c’est la loi du marché : les taux longs américains montent parce qu’il y a plus de vendeurs que d’acheteurs. 

 

Sommes-nous vraiment en fin de partie ?

 

Nous l’avons écrit dans notre lettre de fin décembre, toute la difficulté cette année est d’investir à court terme tout en gardant une vue à long terme.  

 

Après la correction de ces dernières semaines, nous nous attendons à un rebond vers les plus hauts, voire un peu au-delà. En revanche, à plus long terme, nous ne voyons pas du tout les économies entrer dans un nouveau cycle de croissance qui verrait les profits des entreprises flamber et pourrait justifier une nouvelle vague de hausse des indices boursiers. 

 

Alors que les derniers chiffres d’exportations et d’importations montrent un très fort ralentissement de l’économie chinoise, les économies des pays développés s’approchent de la récession. Première victime, l’Allemagne y est déjà.

 

Que faire ?

 

Chercher à capturer un des derniers rebonds est un jeu certes excitant mais dangereux. Les probabilités de succès sont trop asymétriques pour nous attirer.

 

Si votre portefeuille applique les signaux de PurePerf, son positionnement est déjà défensif. Vous pouvez néanmoins souhaiter protéger vos 5% de performance accumulée depuis le début de l’année. Vous profiterez alors d’un rebond pour alléger vos positions en actions. Quant aux positions obligataires, vous les conserverez car leur rendement offre une bonne protection en cas de ralentissement économique.

 

Enfin, l’or physique a étonnamment bien résisté face à la hausse des taux réels. Les prochaines semaines confirmeront certainement que des mains fortes (des banques centrales ?) ont accru leurs réserves durant ces temps compliqués. Nous attendrons un signal acheteur avant de nous repositionner.

 

La rentrée s’annonce passionnante. Si vous n'êtes pas abonné à PurePerf, c'est le moment de nous rejoindre (cliquer ici : https://www.pureperf.fr/subscribe). Le premier mois est gratuit et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

 

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